LES DRAGONS ROUGES

 

                                                                                        

    Les rouges sont les modèles-types des dragons mauvais : avides, féroces, vindicatifs, et avares. Les dragons rouges se reconnaissent parfaitement dans cette description, et ils en sont fiers. Ils croient que ce sont eux, permis toutes les espèces, qui sont les plus proches de la nature et du comportement draconiques idéaux, et que toutes les races sont dévié de cette pureté.

    Même si les dragons rouges ne sont pas des créatures sociables, préférant leur propre compagnie à celle des autres, ils sortent cependant de temps à autres pour se renseigner sur les activités et les hauts faits des autres rouges habitant dans la même partie du monde qu'eux.

 

    

S'ils estiment que leur propre richesse et leurs méfaits sont supérieurs à ceux des dragons dont ils entendent parler, ils se sentent satisfait et contents d'eux, à l'idée d'avoir acquis un certain statut dans l'esprit des autres. Mais si jamais ils entendent parler d'un dragon qui les surpasse en actions comme en richesse, leur jalousie n'a pas de limite, car ils ont l'impression d'avoir perdu leur statut. Les rouges qui apprennent une aussi mauvaise nouvelle entre dans une rage folle, et quittent leur antre pour aller ravager la contrée environnante, pillant, mettant à sac et brûlant tous sur leur passage jusqu'à ce qu'ils estiment avoir dépassé en méfaits le dragon dont ils viennent d'entendre parler.

 

    Pendant ces accès de violente jalousie, nul n'est en sécurité dans les environs ( et surtout pas le messager porteur de la mauvaise nouvelle). Le bon coté de la chose est que lorsqu'un dragon est dans un tel état, il est moins prudent que d'habitude, et peut même prendre des risques inconsidérés ou sous-estimer la force des adversaires qu'il rencontre.

  

  L'inverse de cet intérêt pour les nouvelles des autres est également vrai : les rouges font souvent tout leur possible pour que le bruit de leurs puissance et de leur fortune parvienne jusqu'aux oreilles d'autres membres de leurs espèces. Cela implique parfois de subtils stratagèmes, comme la destruction de la moitié d'un village seulement, ou la libération d'un survivant d'une compagnie d'aventuriers qui ira colporter haut et fort la force du dragon. La contrepartie de tout ceci est qu'une grande réputation de richesse risque d'attirer les chasseurs de dragons et de trésors.

   

 Les rouges ont un sens  du territoire extrêmement développé. S'il peut leur arriver, dans des cas très rares, d'adopter une attitude condescendant et protectrice vis-à-vis de créatures qu'ils considèrent comme bien inférieures à eux, dans la plupart des cas le fait de pénétrer dans le territoire d'un dragon rouge entraîne immédiatement une attaque de sa part. C'est de toute façon le cas lorsque l'intrus est un autre dragon, même rouge (en fait, les pires batailles territoriales se déroulent toujours entre des rouges, car les deux combattant sont trop fiers pour se retirer et faire preuve de faiblesse devant l'autre - les autres espèces ont davantage tendance à reconnaître le moment où une bataille est perdue et à s'enfuir pour sauver leur vie).

  

  Les rouges ressentent une grande rivalité vis-à-vis des dragons d'argent et de cuivre, mais ils gardent leur haine la plus verbale pour les ors. Verbale est bien le mot, car les rouges proclament haut et fort qu'ils mettrons en pièces n'importe quel dragon d'or dès qu'il en rencontre un, mais lorsque l'occasion se produit, ils trouvent souvent une bonne raison de ne pas engager le combat. La raison en est que si les rouges sont insupportablement arrogants, ils ne sont néanmoins pas stupides. Ils savent, au fond d'eux-mêmes, que les ors sont plus puissant qu'eux - même si ils ne l'admettront jamais ouvertement -, et ne sont donc pas très motivés pour engager un combat qu'ils ont de bonne chance de perdre (mais que les dieux viennent en aide à celui qui osera dire cela à un dragon rouge !). Toutefois, l'orgueil et le refus de reculer poussent quelquefois des rouges à attaquer des dragons d'or de passage, même lorsqu'ils savent que les chances de victoire sont contre eux.

 

   Les rouges méprisent par dessus tout la faiblesse chez ceux de leur espèces. Si une rumeur vient à courir disant qu'un dragon particulier est un "perdant", soit qu'il ait été gravement blessé, ou qu'il devienne sénile et infirme, les autres dragons rouges font une descente dans l'antre de l'infortuné dragon et le nettoient, en liquidant probablement son propriétaire au passage. La logique des rouges est bien résumée dans leur dicton :"l'essentiel n'est pas de posséder, mais de savoir conserver." En d'autre termes, si vous ne pouvez pas protéger ce que vous possédez, vous ne méritez même pas de l'avoir (ceci s'applique à la vie aussi bien qu'aux richesses matérielles).

  

  La séduction est initiée par la femelle chez les dragons rouges. Lorsque la femelle ressent le besoin d'avoir des enfants - ce qui se produit environ une fois tous les cent ans -, elle recherche un candidat mâle (les critères de sélection étant bien entendu la richesse et la puissance). Les mâles rouges ne refusent jamais les avances d'une femelle, car aux yeux des autres mâles, ces avances font gagner en statut. Une fois la femelle fécondée, le mâle la quitte et retourne à son existence antérieure.

  

  La femelle élève seule les rejetons - ou avec l'aide d'une autre femelle qui est soit stérile, soit trop âgée pour se reproduire -, et elle les protègent férocement contre tout ce qui peut être une menace pour eux (mais cette protection ne va généralement pas jusqu'au sacrifice de la mère pour ses enfants). Lorsque les petits atteignent l'âge de jeune adulte, ou éventuellement même avant, la nature solitaire et jalouse de la mère reprend le dessus sur son instinct maternel, et elle ordonne à ses rejetons de quitter son antre et son territoire. Inutile de dire qu'il n'y a aucun sentiment de loyauté entre les différentes génération de dragons rouges.

    

    Les rouges détestent l'autorité sous toutes ses formes. Ils ne font jamais appel aux conseil ou à la sagesse de leurs aînés, même si jamais cela pouvait leur sauver le vie, car ils considèrent que la fait d'admettre que leurs aïeux ont quelque chose qu'eux non pas revient au même que de se soumettre à l'autorité d'un autre.

   

ACCEUIL